ENS LSH 14 novembre 2008 : REUNION DU JURY DE GEOGRAPHIE

REUNION DU JURY DE GEOGRAPHIE
ENS LSH 14 novembre 2008

Ce texte est tiré du T.U.90. Vous pouver répondre à ce post en faisant part de vos propres analyses et remarques que nous ne pouvions éditer dans la version papier.


Etaient présents pour le jury de Géographie :
- Emmanuelle Boulineau, maître de conférences à l’ENS LSH, responsable de l’épreuve de dissertation
- Emmanuelle Bonerandi, maître de conférences à l’ENS LSH, responsable de l’épreuve de commentaire de cartes écrite et orale
- Nicolas Jacob, maître de conférences à Lyon II, second membre du jury d’oral
- Samuel Depraz, maître de conférences, Université Lyon 3
- Camille Vialatte, professeur agrégée au lycée Colbert à Lyon, correcteur de la dissertation de tronc commun
- Guillaume Makhlouf, professeur agrégé, Université Grenoble 2
- Clarisse Didelon, maître de conférences, Université du Havre
- Sophie Blanchard, professeur agrégée, Université Paris 12 - Val-de-Marne

Nous étions 41 professeurs présents, ce qui constitue, à ma connaissance, un record de participation.

Emmanuelle Boulineau a commencé par l’épreuve de dissertation 2008. En reprenant le rapport, elle tient à insister sur la méthode de l’introduction à améliorer, et sur la troisième partie du devoir, juxtaposition d’études de cas sans justification de leur choix, à bannir. Elle rappelle que ne peuvent être acceptés les croquis réalisés au dos de la feuille du sujet, ou sur le papier brouillon collé dans le devoir : ils doivent obligatoirement figurer sur les feuilles quadrillées de composition.
Elle s’étonne que les élèves admis ne sachent pas quelle est la finalité de l’ENS LSH, à savoir, la recherche principalement.
Sur la question de savoir si la durée de la dissertation de Géographie doit rester à 5 h ou passer à 6 h comme les autres dissertations, Emmanuelle Boulineau et Emmanuelle Bonerandi affirment qu’elles n’ont pas été consultées sur cette question, et qu’elles ne voient pas l’utilité de changer.

Pour la session 2008, il n’y aura plus de séries Sciences Humaines, Lettres et Arts et Langues. Désormais toutes les copies seront mélangées.

La nouvelle question occupe ensuite une longue période durant laquelle le jury révèle certaines hésitations concernant la définition des termes du programme, plus précisément la notion d’environnement. Après une définition de Samuel Depraz qui s’en tient à un ni-ni : ni écologiste, ni la plus large, le jury tangue sous nos remarques qui privilégient une lecture large de la notion, faisant la part belle à l’environnement social, économique, politique, culturel sans exclure naturellement l’aspect physique de la notion. Emmanuelle Bonerandi affirme que le jury a souhaité choisir une notion polysémique sur un thème d’actualité.
Nous insistons sur notre priorité : un sujet de dissertation large avec une moyenne élevée.


Marie-Christine Doceul





COMPTE-RENDU de la réunion de spécialité du 14 novembre 2008 à l’ENS-LSH / OPTION

Etaient présents, pour l'option, les membres du jury d'oral, Emmanuelle Bonerandi et Nicolas Jacob.
Le jury reprend le contenu du rapport (statistiques ; conseils aux candidats ; importance des croquis d'exemples et du croquis de synthèse...), mais en y ajoutant les points suivants :
(Rappel : l'épreuve s'intitule « commentaire de carte » et non « cartographie » !)




ECRIT :
-Si à l’écrit, (carte « Lunel ») la moyenne a été un peu inférieure à celle de 2007, ce n'est pas faute d'excellentes copies ; c'est en raison du grand nombre de copies où manquait l'un des trois grands thèmes centraux de la carte (en particulier « le milieu méditerranéen » et ses éléments physiques), ce qui a été sanctionné par des notes très basses, tandis que les copies « passables » (notées entre 7 et 10, ce qui suppose pour le moins d'avoir vu les thèmes majeurs) n'ont pas été très nombreuses.

-Le règlement du concours interdit aux correcteurs de tenir compte des supports autres que les feuilles de copie officielles (avec numéro d'anonymat): il faut donc rappeler aux candidats qu'un croquis réalisé sur une feuille de brouillon collée sur la copie n'est pas recevable.

-Le passage du rapport 2008 faisant allusion à la possibilité d'un plan «à tiroirs » non problématisé ne doit pas être mal interprété : le jury ne préconise nullement ce type de plan (qui ne peut pas permettre d'obtenir la moyenne), mais le suggére seulement comme solution de repli pour des candidats en difficulté, car un commentaire ainsi agencé reste préférable à des considérations creuses éloignées de la carte : mieux vaut obtenir 06/20 que 02/20...

REFORME DE l'ECRIT A PARTIR DE LA SESSION 2009 :
-L'échelle de la carte reste le 1/50 000.

-Les documents annexes seront de nature variée (cf types de documents donnés jusqu'à présent à l'oral), incluant éventuellement des informations sur les milieux « physiques » mais à l'exclusion de la carte géologique. Ils peuvent concerner plusieurs thèmes différents.
Ils sont destinés avant tout à donner des indications que les cartes IGN ne fournissent pas.
-Ces documents annexes seront au nombre de deux au minimum. Il sera possible d'en proposer 3 ou 4, mais probablement pas davantage car l'ensemble des documents reproduits doit tenir sur une seule feuille de format A3 (avec possibilités de reproductions en couleurs).

-Le type de commentaire attendu reste inchangé : il s'agit toujours d'un commentaire de la carte principale (et non pas d'un commentaire de dossier de documents) ; les documents ne sont qu'un complément de la carte et ne constituent pas une invite à privilégier un thème ni même plusieurs ; les attentes restent inchangées en ce qui concerne l'introduction.
Mais l'utilisation de la totalité des documents dans le commentaire est impérative.




ORAL :
-Rappeler aux candidats que les questions ne font jamais baisser la note.
-Certaines questions concernent le vocabulaire.
-Le jury ne s'interdit pas de poser des questions (simples) de géomorphologie. Les grands ensembles structuraux (tels qu'ils peuvent être appréhendés avec la carte géologique au 1/1 000 000.) doivent être connus. La carte géologique de la France au 1/ 1 000 000 est toujours mise à disposition en salle de préparation et affichée dans la salle de passage.

-Certaines questions très concrètes (mesure de la longueur de façade d'un grand bâtiment par exemple) sont destinées à tester le sens du terrain chez le candidat.

-La possibilité de donner une carte géologique au 1/50 000 comme document d'accompagnement demeure pour les sessions à venir.

SYNTHESE :
A l'écrit comme à l'oral, le jury attend avant tout une bonne compréhension des formes et des processus spatiaux, autrement dit l' aptitude à saisir « comment un espace fonctionne » ; le langage métaphorique est déconseillé ; les plans-types appris par coeur et censés convenir à telle ou telle partie du territoire français sont à bannir ; le candidat n'a pas à prononcer de jugement de valeur sur l'espace représenté.

Marion Solotareff, lycée Condorcet, Paris